La photo comme prétexte à l'explorations de lieux abandonnés, interdits. Voici quelques images, réalisées pour la plupart en compagnie de Toma, et très influencées par le travail fantastique de Yves Marchand sur les friches industrielles.
De cette ancienne centrale EDF, qui fut l'une des plus grande de France lors de sa mise en service, il ne reste plus aujourd'hui plus qu'un cadavre pourrissant. Seule la chaufferie éventrée et ses kilomètres d'entrailles rouillées sont encore visibles.
Plusieurs visites rapprochées nous ont permis de constater la disparition progressive des restes de ce titan, rongés par un chantier de désamiantage gigantesque.
Deux époques, deux ère, se partagent la surface de cet immense complexe industriel:
D'un coté des batiments anciens, superbes mais dont l'activité à cessée il y a bien des années. Ce qui frappe immédiatement ici, ce sont les dechets de papier omnipresents formant une couche duveteuse semblable à une croute de boue séchée.
Plus loin des batiment récents, dimensionné comme des cathédrales, dans lesquels on decouvre de nombreuses machines modernes partiellement démantelées. Un silence de de plomb pèse aujourdh'hui sur cet endroit, contrastant une l'ambiance dont on devine qu'elle devait être assourdissante au temps ou les machines fonctionnaient encore.
Caché dans une foret perdue au milieu de nulle part, il existe un endroit très étrange. Un petit chateau sur lequel à été greffé un immonde batiment en béton. Le toit doit fuir depuis des années imbibant l'endroit comme une éponge. La pourriture est impressionante : tout est recouvert du sol au plafond. Plus loin dans le parc, des dizaines de petits batiments. Des dortoirs, cuisines collectives, salle de sport, salle de théatre, ... Un peu à l'écart il y a même une vielle barque qui traine dans une mare minuscule.
Peut être une colonie de vacances ?
En poursuivant l'exploration de ces batiments, on decouvre avec un malaise croissant qu'il y a ici autant d'ateliers que de dortoirs. Et puis aussi, caché sous les ronces, des clotures barbelées qui ont un jour ceinturé le périmètre.
"La Direction de la Protection judiciaire de la Jeunesse assure une mission d'éducation et de prévention auprès des jeunes mineurs délinquants ou en danger, ainsi que des jeunes majeurs éprouvant des difficultés d'insertion sociale."
Ironiquement, cette prison pour enfants est aujourd'hui devenue le terrain de jeu de jeunes paintballers.
Cet immeuble de bureau sans intêret particulier n'est plus aujourd'hui un squelette séchant au soleil. Toute matière organique à été extraite avec un soin méticuleux ne laissant subsister que le beton de l'armature, présageant une mise a mort qui ne saurait tarder.
Depuis sa fermeture définitive en 1993, la nature regagne progressivement ses droits sur l'espace autrefois alloué à cette ligne de chemin de fer ceinturant Paris. L'accès aux anciennes voix étant maintenant interdit, c'est aujourd'hui un lieu à part, totalement sépraré de la ville qu'il surplombe pourtant.
S'y promener la nuit est une expérience excitante. On y évolue dans une ambiance bizare, cotoyant une population discrète et silencieuse, bien loin de l'idée que l'on peut s'en faire a priori, qui s'est appropriée l'endroit.
Pas grand chose à dire sur cet veille batisse. Une très belle maison ancienne aux allures de manoirs. Nous y decouvrons les objets les plus incongrus, vraissemblablement le butin de squatters qui les engrangés là puis abandonnés à leur sort.